LES CIBLES DU LAWFARE

CE QUI EST VISÉ PAR LE LAWFARE

samedi 7 septembre 2019

La manipulation de la justice dans le but d’éliminer des opposants politiques est une stratégie de pouvoirs en place qui sont critiqués et remis en cause. Le seul moyen qu’ils trouvent pour se maintenir face aux contestations populaires et démocratiques est de faire emprisonner ou condamner leurs opposants.

Les prétextes observés pour que la justice pourchasse ces opposants sont toujours les mêmes :

  • Menace à la sécurité nationale, trahison,
  • Rébellion ou sédition,
  • Séquestration,
  • Occupation illégale de sites,
  • Manifestation non déclarée,
  • Regroupement en vue de commettre des violences,
  • Accusations de corruption et/ou détournement de fonds publics non prouvée,
  • Financement illégal d’association ou parti politique
  • Etc…

LES CAS EMBLÉMATIQUES DE LAWFARE

EN EUROPE

JULIAN ASSANGE - ANGLETERRE

Journaliste, accusé par les USA de « trahison », il est enfermé en violation totale de ses droits et menacé d’extradition. Il risque la prison à vie et son état de santé inquiète ses soutiens.

PABLO IGLESIAS - ESPAGNE

Leader de Podemos, il est accusé de financement illicite de parti politique. De fausses preuves ont fabriquées contre lui par des policiers.

JEAN-LUC MÉLENCHON - FRANCE

Président du groupe d’opposition la France insoumise, il est accusé de financement illégal de parti politique et de rébellion. Il passe en procès les 19 et 20 septembre.

GAËL QUIRANTE - FRANCE

Syndicaliste, il a été poursuivi pour violences lors d’une grève, perquisitionné, arrêté et placé en garde à vue pour occupation, lors d’une grève, d’un site de La Poste.

EN AMÉRIQUE LATINE

CRISTINA FERNANDEZ DE KIRCHNER – ARGENTINE

Présidente entre 2007 et 2015, elle est accusée de corruption et d’avoir détourner 600 millions de dollars. Son procès a lieu pendant la campagne présidentielle de 2019, sans qu’aucune preuve ne soit apportée contre elle.

LULA - BRÉSIL

Président du Brésil entre 2003 et 2010, il est en prison, accusé d'avoir reçu en pot de vin un appartement, dont il n'a jamais pu être prouvé qu'il en ait été le propriétaire ou le bénéficiaire. Il a été condamné sur la base du « doute » du Juge Moro, devenu Ministre de la Justice du fasciste Bolsonaro.

RAFAEL CORREA - ÉQUATEUR

Président de l'Équateur, il vit en exil en Belgique car il est menacé d'être mis en prison dans son pays. Sont exilés avec lui Ricardo Patino (ancien Ministre de affaires étrangères) accusé d’appel à la rébellion ainsi que d’autres leaders de l’opposition menacés pour divers prétextes.

EN AFRIQUE

BIRAM DAH ABEID - MAURITANIE

Candidat contre le président au pouvoir en 2014 et en 2019, il est Prix des droits humains de l’ONU pour sa lutte contre l’esclavage. Il a été emprisonné entre août et décembre 2018.

MASSOUM MARZOUK - EGYPTE

Avocat défenseur des droits humains, il est arrêté et emprisonné en aout 2018 pour avoir demandé la tenue d'un référendum sur l'action politique du régime de Sissi. Il est libéré en mai 2019.

MAURICE KAMTO - CAMEROUN

Candidat contre Paul Biya en 2018, il est arrêté en janvier 2019 après avoir organisé des marches blanches non violente contre la réélection de celui-ci. Son procès pour « incitation à l'insurrection » s'est ouvert le 2 septembre 2019.

SAMIRA MESSOUCI - ALGÉRIE

Élue locale du RCD à Tizi Ouzou, elle est emprisonnée avec 16 autres personnes. Ils sont accusés d’atteinte à l’unité nationale pour avoir brandi la bannière amazighe, porté des pin’s estampillés au symbole identitaire berbère ou simplement arboré des pancartes avec des slogans dénonçant l’emprisonnement arbitraire de citoyens.

EN ASIE

SELAHATTIN DEMIRTAS - TURQUIE

Candidat du HDP (coalition de gauche) contre Erdogan en 2016 et 2018, il a été condamné en 2018 à 4 ans de prison pour « propagande terroriste ».

KEM SOKHA - CAMBODGE

Député d'opposition élu avec le « Parti des Droits de l'Homme », il est emprisonné depuis 2017 pour des allégations de trahison et ainsi empêché de participer aux élections législatives.

LEILA DE LIMA - PHILIPPINES

Sénatrice, elle dirige une commission d'enquête sur les exécutions extra-judiciaires commandées par le président Duterte. En 2017, elle est arrêtée et accusée de trafic de drogue.

D'autres cas existent, aidez-nous à les identifier !

Je partage l'appel sur les réseaux sociaux
Partager sur facebook
Facebook
Partager sur google
Google+
Partager sur twitter
Twitter
Partager sur linkedin
LinkedIn
Partager sur telegram
Telegram
Partager sur email
email