LES CIBLES DU LAWFARE
CE QUI EST VISÉ PAR LE LAWFARE
samedi 7 septembre 2019
La manipulation de la justice dans le but d’éliminer des opposants politiques est une stratégie de pouvoirs en place qui sont critiqués et remis en cause. Le seul moyen qu’ils trouvent pour se maintenir face aux contestations populaires et démocratiques est de faire emprisonner ou condamner leurs opposants.
Les prétextes observés pour que la justice pourchasse ces opposants sont toujours les mêmes :
LES CAS EMBLÉMATIQUES DE LAWFARE
EN EUROPE
Journaliste, accusé par les USA de « trahison », il est enfermé en violation totale de ses droits et menacé d’extradition. Il risque la prison à vie et son état de santé inquiète ses soutiens.
Leader de Podemos, il est accusé de financement illicite de parti politique. De fausses preuves ont fabriquées contre lui par des policiers.
Président du groupe d’opposition la France insoumise, il est accusé de financement illégal de parti politique et de rébellion. Il passe en procès les 19 et 20 septembre.
Syndicaliste, il a été poursuivi pour violences lors d’une grève, perquisitionné, arrêté et placé en garde à vue pour occupation, lors d’une grève, d’un site de La Poste.
EN AMÉRIQUE LATINE
Présidente entre 2007 et 2015, elle est accusée de corruption et d’avoir détourner 600 millions de dollars. Son procès a lieu pendant la campagne présidentielle de 2019, sans qu’aucune preuve ne soit apportée contre elle.
Président du Brésil entre 2003 et 2010, il est en prison, accusé d'avoir reçu en pot de vin un appartement, dont il n'a jamais pu être prouvé qu'il en ait été le propriétaire ou le bénéficiaire. Il a été condamné sur la base du « doute » du Juge Moro, devenu Ministre de la Justice du fasciste Bolsonaro.
Président de l'Équateur, il vit en exil en Belgique car il est menacé d'être mis en prison dans son pays. Sont exilés avec lui Ricardo Patino (ancien Ministre de affaires étrangères) accusé d’appel à la rébellion ainsi que d’autres leaders de l’opposition menacés pour divers prétextes.
EN AFRIQUE
Candidat contre le président au pouvoir en 2014 et en 2019, il est Prix des droits humains de l’ONU pour sa lutte contre l’esclavage. Il a été emprisonné entre août et décembre 2018.
Avocat défenseur des droits humains, il est arrêté et emprisonné en aout 2018 pour avoir demandé la tenue d'un référendum sur l'action politique du régime de Sissi. Il est libéré en mai 2019.
Candidat contre Paul Biya en 2018, il est arrêté en janvier 2019 après avoir organisé des marches blanches non violente contre la réélection de celui-ci. Son procès pour « incitation à l'insurrection » s'est ouvert le 2 septembre 2019.
Élue locale du RCD à Tizi Ouzou, elle est emprisonnée avec 16 autres personnes. Ils sont accusés d’atteinte à l’unité nationale pour avoir brandi la bannière amazighe, porté des pin’s estampillés au symbole identitaire berbère ou simplement arboré des pancartes avec des slogans dénonçant l’emprisonnement arbitraire de citoyens.
EN ASIE
Candidat du HDP (coalition de gauche) contre Erdogan en 2016 et 2018, il a été condamné en 2018 à 4 ans de prison pour « propagande terroriste ».
Député d'opposition élu avec le « Parti des Droits de l'Homme », il est emprisonné depuis 2017 pour des allégations de trahison et ainsi empêché de participer aux élections législatives.
Sénatrice, elle dirige une commission d'enquête sur les exécutions extra-judiciaires commandées par le président Duterte. En 2017, elle est arrêtée et accusée de trafic de drogue.
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